La stratégie de la luciole, par Guillaume Demuth

KS formation communication stratégie

Vous avez échoué à conquérir la place au comex tellement espérée ? Vous ne managerez pas l’équipe qui avait pourtant tant besoin de vous ? Vous n’avez pas obtenu le job de vos rêves ?

Ne jouez pas au bourdon ou au moustique, rebondissez et soyez luciole !

« Tu as de grandes qualités et sache que ta candidature nous a paru excellente, mais nous avons dû faire le choix de retenir Bernadette, plutôt que toi, je suis vraiment désolée… ».

Voilà… C’est dit, vous ne pourrez pas rejoindre le COMEX, le Conseil d’Administration, l’équipe que vous vouliez rallier, le poste que vous convoitiez.

La nouvelle est dure, elle ouvre une période qu’on préférerait ne pas avoir à vivre.

A partir de là, nous adoptons en général deux attitudes : faire le bourdon ou faire le moustique. Faire le bourdon, c’est errer en ressassant son échec sans parvenir  à le dépasser et finir par lasser tout le monde, voire devenir aigri. Faire le moustique, c’est refuser l’échec et continuer à viser toujours le même objectif en revenant par la fenêtre, la lucarne, la cheminée et brûler peu à peu son énergie, ses espoirs et sa crédibilité à se griller les ailes sur la même ampoule.

Et pourtant… il existe une troisième option : adopter la stratégie de la luciole. Concrètement, cela consiste en quatre actions successives : a) accueillir l’échec, b) en faire quelque chose de constructif, c) trouver son propre espace, d) se mettre à émettre sa propre lumière dans l’entreprise.

a) Accueillez l’échec, ne vous en détournez pas, ne refusez pas ce qu’il a à vous apporter. Car les combats que l’on perd nous font quitter l’ère de l’horizontalité de la progression pour entrer dans la verticalité de l’approfondissement. C’est en creusant que l’on revient au jour, animé d’une envie plus vive. Donc commencez par noter ce que cet échec vous apprend de vous, de votre manière de faire, de vos envies et ambitions, mais aussi des autres, de votre entourage professionnel, de l’entreprise. Creusez cela pour remplacer la déception et la frustration par la réflexion et la lucidité.

b) Faites de l’échec quelque chose de constructif, transmutez le négatif en utile, les manques en qualités, les ratés en forces. Car l’occasion manquée vous a indiqué ce qui restait à faire, ce qu’il fallait corriger, la valeur qu’il fallait ajouter, tous ces éléments qui, réunis, feront votre prochain succès. Donc faites un tableau à deux colonnes : à gauche ce qui a manqué, à droite ce que vous développez en réponse. Constatez que vous avez un plan simple à suivre.

c) Trouvez votre propre espace, ne restez pas à rôder sur le terrain de votre échec, écartez-vous, allez à la rencontre de vos terres personnelles. Car les lieux que vous avez fréquentés lors de votre échec ne vous sont plus temporairement un lieu de plaisir et de sérénité et que vous méritez des terres plus fertiles qui pourront faire mûrir vos qualités et ambitions. Donc identifiez vos propres terres dans l’entreprise : là où vous êtes reconnu pour vos qualités passées certes, mais surtout là où vous serez reconnu pour vos qualités nouvelles. Prenez possession de vos terres et travaillez-les.

d) Mettez-vous à émettre votre propre lumière, sans vous soucier du passé mais plutôt tendu vers un avenir qui vous est désormais nouveau. Car émettre sa propre lumière, c’est exprimer la richesse de ce que l’on est, de ce que l’on est devenu, de sa propre valeur humaine et professionnelle. Donc lancez, animez, dirigez d’autres projets, actions, innovations qui vous correspondent mieux parce qu’elles vous donnent l’envie de reprendre votre cheminement horizontal de progression après avoir assumé votre mouvement vertical d’approfondissement. Eclaboussez votre entourage professionnel de vos lumières et non de vos rancœurs.

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