« Lundi je n’viens pas bosser, j’ai formation en communication ». Cette phrase résume deux malentendus sur ces temps d’apprentissage et d’expérimentation que devraient être les entrainements aux soft-skills.
Premier malentendu : un temps pour soi qui empêcherait un temps professionnel, comme si développer ses compétences était autre chose qu’apporter un plus à l’individu et à l’entreprise.
Second malentendu : finalement on ne forme pas en formation communication, on entraîne des compétences par ailleurs déjà existantes chez chacun (et oui, nous communiquons déjà chaque jour !).
S’entraîner à la communication, c’est prendre conscience de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas, s’ouvrir à de nouvelles possibilités en expérimentant, se motiver à changer sa manière de faire en éprouvant de nouveaux résultats.
Donc quand on est un adulte et qu’on a déjà de la pratique, on ne se forme pas comme un enfant, on s’entraîne pour communiquer plus juste.
Pour prendre un exemple, nous animons un entraînement sur la capacité à mieux coopérer. Il ne s’agit pas d’y débiter les théories et techniques de la coopération pour espérer voir nos stagiaires appliquer une grille ou un processus parfait. Il s’agit de les amener à prendre conscience de ce que le travail de coopération demande d’eux, la valeur humaine ajoutée que cela représente. Puis progressivement les entraîner à mieux préparer une coopération, mieux gérer les émotions générées par la coopération, mieux utiliser la richesse des interactions, et enfin adopter une posture tactique souple et agile.
A l’issue de l’entraînement, chacun a pris du recul sur sa pratique professionnelle et du goût à ajuster sa communication.
C’est probablement cela que les collaborateurs d’une entreprise cherchent : s’entraîner pour mieux réussir, développer ses compétences pour mieux interagir et pas simplement apprendre des processus et des règles à bachoter puis reproduire telles quelles. Le temps de la formation-obligation est révolu. Le temps des entraînements aux soft-skills est advenu.